Pitersburg
Il n’y a pas de quoi s’étonner que la musique électronique française soit la plus performante : depuis les années 40, grâce à ses groupes de recherche et autres laboratoires de sons, la France est pionnière en matière d’expérimentation musicale.
Depuis 1986 et l’avènement officiel de la techno, au sens large du terme, dans la vaste sphère de la musique populaire, l’idée même de musique électronique n’émeut guère plus que quelques écolos nostalgiques attachés sentimentalement et idéologiquement à une pseudo-virginité “naturelle” de l’émission sonore acoustique.
Pour le reste, que le disque et le haut-parleur soient devenus des instruments à part entière, que l’ordinateur soit ...
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consubstantiel entre l’art et la technique ne semble avoir été aussi indéfectible et unanimement admis.
Si cette révolution technologique et esthétique semble se faire ainsi, en douceur et dans une sorte de consensus léthargique, c’est peut-être qu’elle a en fait déjà eu lieu, ailleurs, dans un autre temps, sur une autre scène. Car voilà déjà plus de cinquante ans, dans l’extraordinaire foisonnement musical de l’immédiat après-guerre, que l’avènement et l’intégration de l’électronique agitent le microcosme de la musique contemporaine occidentale et s’imposent comme la question esthétique fondamentale susceptible d’ouvrir de nouveaux champs d’investigation. La France s’est ainsi retrouvée historiquement l’un des centres les plus actifs de ce questionnement de fond sur les limites de l’instrumentarium et la transformation radicale de l’idée même de composition, par l’introduction progressive de l’électronique puis de l’informatique dans la pratique musicale.
Deux grandes ...
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On voit là se dessiner deux tendances bien distinctes : d’un côté la “musique concrète” française, créée, défendue et illustrée par Pierre Schaeffer, qui puise ses matériaux dans l’enregistrement de sons divers, à partir de l’outil microphone ; de l’autre la musique électronique allemande, créée à partir d’enregistrements de sons produits par des générateurs de fréquence (des sons sans existence acoustique “naturelle” préalable à leur enregistrement, conçus par le truchement du haut-parleur). D’une part une musique attentive au matériau, à son pouvoir expressif, basée sur le montage et le mixage, sur la manipulation, souvent sans notation préalable ; de l’autre une musique ...
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Pitersburg. (2012, May 14). Retrieved November 23, 2024, from http://www.essayworld.com/essays/Pitersburg/100986
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